Escapade à Xiao Liuqiu island

Vendredi, armés de nos scooters ( évidemment que j'étais derrière quelqu'un), nous (= Justin, Meriem, Camille, Olivia, Elodie, Eugène, Stéphane et moi) sommes allés à xiao liuqiu, une petite île à environ 1h de scooter de Kaohsiung. Première fois que je sors de Kao et émerveillement devant le changement de décor, on était en plein dans le cliché asiatique: quelques rizières plus ou moins étendues, des maisons plus ou moins bancales, des motels plus ou moins scabreux, de temps à autres un temple multicolore qui attire l'oeil, perdu au milieu de nulle part.

Environ 30 minutes de ferry et là, première révélation: j'ai le mal de mer. Et pas qu'un peu. Tout d'un coup la clim à 15 degrés (manie taïwanaise insupportable) et les sacs en plastique placés devant chaque siège me semblent être des choses merveilleuses.

Arrivée sur l'île vers 11h, petit tour en scooter, re-émerveillement (c'est beau!), pause déjeuner (au 7-Eleven bien sur!) et direction la plage.



On loue du matériel de plongée (tubas, masques et palmes, il n'y a pas besoin de plus ici) puis tests sur différentes plages car le courant avait la fâcheuse tendance d'être un peu trop fort. Finalement, on atterrit sur une plage superbe: devant nous: l'océan, à côté de nous: personne (les taïwanais fuient le soleil comme la peste), derrière nous: la montagne. Malheureusement, il y avait beaucoup de coraux dangereux: au semestre dernier, une française de mon université, est tombée sur des coraux, sur cette même île. Résultat: des bouts de coraux plantés sur tout le corps, première opération à Taïwan puis rapatriement en France pour se rendre compte qu'elle en avait encore sous la peau et re-opération. Forcément, ça refroidit.

Encore une preuve de la légendaire hospitalité taïwanaise: Youssef, qui devait venir sur l'île avec nous mais ne s'était pas réveillé à l'heure, a fait le chemin vers l'île tout seul environ 1h après nous, sans qu'on le sache. Arrivé au ferry, il rencontre un taïwanais qui tient un magasin sur xiao liuqiu, ce dernier le prend sous son aile, lui fait visiter quelques coins sympas de l'île puis l'emmène à la plage où nous étions. Non, il n'est pas devin mais grâce à la question, " vous auriez pas vu des étrangers dans le coin?", il a pu nous retrouver sans problèmes.

Un franc sourire quand, alors qu'Olivia, Youssef et moi attendions les autres en face d'un temple en construction, les ouvriers cassent un gros truc, restent en suspens 1 seconde puis éclatent de rire. "Mei wen ti" (= pas de problèmes), ça semble être la philosophie locale.



Retour au port, un gros quiproquo a failli nous faire louper le dernier ferry pour rentrer. Finalement, on y est dans le ferry et là, deuxième révélation: si je reste sur le pont, point de mal de mer, à la place, le plaisir des vagues et de la vitesse.





Retour à Kao un peu laborieux, on était tous crevés mais à la fin de cette journée, deux leçons incontournables:

1.  Plus jamais de scooter sans protection contre la pollution, on a vraiment souffert. J'ai beau être ici depuis 3 semaines, je ne l'avais jamais vraiment ressentie avant ce long périple en scooter. Comme un trou (métaphorique) dans la gorge et un besoin permanent de chercher de l'air, du vrai. J'ajouterai à cela que Laurent, un français (je l'avais dit, y a que ça!), arrivé en même temps que moi, vient de passer deux semaines alité dont une à l'hôpital. Diagnostic? Pneumonie. Certes, il avait peut-être une faiblesse à ce niveau là et ne le savais pas. Mais quand même.
Donc désormais, le scooter, ce ne sera plus QUE comme ça:



2. Quand il y a des nuages, le soleil tape aussi fort que lorsq'il n'y en a pas. Pourtant, je le savais. Et j'avais même mis de la crème. Mais alors pourquoi ces rougeurs sur mon visage? Pourquoi mon nez et mon front ont l'air d'avoir été repeint? Et ça fait mal en plus...
Lundi, j'achète de l'écran total.